Les associations politiques et sociales
Le Richelieu international et les clubs Richelieu
C'est un fait aujourd'hui connu et public que la Société Richelieu, incorporée le 21 février 1944 en vertu de la loi fédérale des compagnies, est une création de l'Ordre de Jacques Cartier (OJC). Dès la fin des années 1930, des membres de cette société secrète travaillent à faire grandir dans leurs rangs l'idée de la nécessité de clubs sociaux canadiens-français catholiques. En l'absence de telles structures, les Canadiens français joignent des clubs sociaux d'origine américaine (Rotary, Kiwanis ou Lions), ce qui est perçu par l'Église et par les membres de l'OJC comme une menace pour les valeurs et l'intégrité du groupe canadien-français catholique. C'est à Ottawa, de la fin des années 1930 jusqu'au milieu des années 1940 que le projet de la Société Richelieu prend forme et s'organise. Les clubs Richelieu sont des organismes de la Société Richelieu, qui les a précédés. Le premier club Richelieu est fondé dans la région de la capitale nationale le 19 septembre 1945, l'année suivant la fondation de la Société Richelieu. Il s'agit du Club Richelieu Ottawa-Hull qui devient, en 1965, le Club Richelieu Ottawa. La formule se répand rapidement par la suite. En 1960, cent onze clubs existent : 78 au Québec; 33 en Ontario, au Nouveau-Brunswick et aux États-Unis. Présente à l'Exposition universelle de 1967 à Montréal, la Société Richelieu jette les bases d'une expansion nettement internationale. Il y a des clubs Richelieu aux États-Unis depuis 1955, mais à partir de 1969, le mouvement s'étend jusqu'en Europe (France, Belgique), en Afrique (Sénégal) et aux Antilles françaises. Le Richelieu international, née à Ottawa en 1944, est maintenant la seule organisation internationale regroupant exclusivement des clubs sociaux d'expression française. En plus de favoriser l'épanouissement personnel de leurs membres en leur offrant toutes sortes d'occasion de fraterniser et de se cultiver, les clubs Richelieu pratiquent la philanthropie et contribuent financièrement à la réalisation de projets visant la protection de l'enfant.
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modifications : 2003.03.01
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Université d'Ottawa.
Centre de recherche en civilisation canadienne-française
(CRCCF), 2003