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L'ÉDUCATION

Le système scolaire franco-ontarien

   Avant 1927

 

 

Le développement difficile des écoles franco-ontariennes, 1841-1927

De l'Acte d'Union de 1841 à l'abolition du Règlement XVII en 1927, le système scolaire franco-ontarien se développe lentement. En 1844, le gouvernement du Canada place la direction de l'instruction publique entre les mains de Egerton Ryerson, un ministre méthodiste. De 1844 à 1876, Ryerson jette les bases du système scolaire ontarien moderne. Le but de Ryerson est de créer un système scolaire universel, publique et gratuit, un système national sur le modèle anglais. Il croit en l'importance de l'enseignement religieux, mais il s'oppose à établir des réseaux d'écoles confessionnelles pour les catholiques ou les protestants. Cependant, la Loi Sydenham, adoptée en 1841, garantit le droit pour les minorités religieuses de créer des commissions scolaires confessionnelles et d'établir leurs propres écoles. Au début des années 1850, Ryerson doit affronter l'évêque de Toronto, Mgr de Charbonnel, sur cette question. Mgr de Charbonel affirme que les parents catholiques ne soutenant pas le réseau des écoles séparées commettent un péché mortel. En 1855, John A. Macdonald, avec l'appui des députés catholiques canadiens-français du Bas-Canada, réussit à faire adopter une loi qui jette les bases d'un véritable réseau d'écoles séparées. Dorénavant, le système des écoles séparées est conçu essentiellement pour protéger les droits des catholiques du Haut-Canada. En 1858, malgré ses réticences, Ryerson concède qu'il est sage de protéger les droits des catholiques à des écoles confessionnelles. En 1867, l'Acte de l'Amérique du Nord Britannique protège ces droits.

D'autre part, sous le régime d'Egerton Ryerson, le surintendant de l'instruction publique du Haut-Canada (1844-1876), l'enseignement en français ne pose pas de problème. En 1855, Ryerson intervient dans un différend entre les commissaires d'une école de Charlottenburg. Il déclare que le français est une langue officielle au pays et que les commissaires peuvent permettre l'enseignement du français et de l'anglais dans leurs écoles selon le désir des parents. En fait, le réseau des écoles françaises du Canada-Ouest se développe au rythme de l'établissement des francophones sur le territoire. Un réseau d'écoles élémentaires et secondaires est mis sur pied par les Jésuites dans la région de Sandwich, comté d'Essex, et par les Soeurs Grises de la Croix et les Oblats dans l'Est ontarien. Durant les années 1870 et 1880, une importante vague de francophones en provenance du Québec immigre en Ontario et accélère le développement du réseau des écoles franco-ontariennes notamment dans l'Est et le Nord de l'Ontario.

Cependant, dans les dernières décennies du XIXe siècle, le développement du réseau des écoles franco-ontariennes provoque des tensions. La majorité anglophone cherche à établir l'hégémonie de la langue anglaise en Ontario. Les Franco-Ontariens se tournent alors résolument vers les écoles séparées afin de protéger leur langue et leur foi. En effet, après la Confédération de 1867 et la création du ministère de l'Éducation de l'Ontario en 1876, le statut du français dans les écoles fréquentées par les élèves franco-ontariens est régulièrement contesté. Le problème principal est la présence d'élèves anglophones dans certaines de ces écoles. Lorsque les commissions scolaires franco-ontariennes embauchent des enseignants ne pouvant enseigner l'anglais, les parents et les inspecteurs anglophones demandent au gouvernement ontarien de prendre des mesures nécessaires pour que l'anglais soit la langue d'enseignement de toutes les écoles de la province. En 1885, le gouvernement de Oliver Mowat adopte une loi décrétant que l'anglais doit être la langue de communication dans toutes les écoles de l'Ontario. En 1889, le ministère de l'Éducation de l'Ontario retire tous les manuels français de sa liste de manuels autorisés. Le gouvernement de George William Ross espère alors que les Franco-Ontariens vont choisir volontairement l'assimilation. Cependant, les Franco-Ontariens continuent à développer leurs écoles. En 1910, les Franco-Ontariens réunis lors du Congrès général des Canadiens français d'Ontario réclament que les écoles franco-ontariennes soient reconnus légalement, que le français soit reconnu comme langue d'enseignement et que des écoles secondaires franco-ontariennes soient créées. L'Association canadienne-française d'éducation d'Ontario (ACFEO) est alors fondée dans le but de veiller aux intérêts en éducation des Franco-Ontariens. Cependant, le gouvernement conservateur de James Whitney adopte le Règlement XVII, une mesure visant à abolir l'enseignement du français dans les écoles franco-ontariennes après la 2e année de l'élémentaire. De 1912 à 1927, le système scolaire franco-ontarien se développe en marge du système scolaire ontarien. En 1925, devant la résistance des Franco-Ontariens, le gouvernement conservateur de Howard Ferguson met sur pied la Commission Scott-Merchant-Côté. En 1927, le gouvernement ontarien adopte les recommandations du rapport de cette commission d'enquête et met fin à l'application du Règlement XVII.

Les écoles communes des Jésuites

Le couvent des Soeurs Grises et le Collège de Bytown

L'enseignement secondaire, fin XIXe - début XXe siècle

La commission Scott-Merchant-Côté, 1925-1927

Avant 1927

 
   
                 
       
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Dernières modifications : 2004.03.01

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Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF), 2004